• L'Abécédaire, lettre R

     

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    Rejeté

    C'est la banale histoire d'un gosse qui veut s'intégrer à l'école. Il est différent et bardé de problèmes dont certains ne jouent pas en sa faveur auprès des autres.

    Bien souvent, ses pairs le rejettent d'une manière assez brutale dès qu'une occasion se présente, ou pas. Un simple regard, un mot quelconque, un sourire, ... , les motifs ne manquent pas pour montrer qu'on est pas comme lui et qu'on ne veut pas de cet élève bizarre.

    Malgré la dureté des relations qu'il entretient avec la majorité de ses camarades de classe, le gosse n'est pas rancunier. Il multiplie les tentatives - parfois très maladroites voire inappropriées - pour se rapprocher du groupe quitte à se "ramasser".

    Il aime rendre service aux autres, à l’extrême. Un stylo par ci, une feuille par là, et que je vais te chercher un livre, et que je ramasse la gomme que tu viens de faire tomber. Et j'en passe.

    Tout est bon pour essayer de séduire ses camarades qui, pour la plupart, ne montrent aucune reconnaissance pour les nombreux services rendus.

    Pire, certains l'ont pris en grippe.

    Le gamin essaye de faire le clown en classe en imitant des bruits ou en lançant des jeux de mots. Il lève le doigt à outrance pour tenter de répondre aux questions posées par le prof, même si il ne connait pas les réponses.

    Pourvu qu'on le remarque, qu'on l'apprécie... .

    Pourtant c'est le contraire qu'il obtient.

    On peut néanmoins légitimement se poser la question ici et dans bien d'autres cas similaires:

    Est-ce les facéties, les maladresses de cet élève particulier qui provoque un tel rejet ou sa personnalité, son profil singulier et inhabituel ?

     

    Réponses (bonnes)

     

    Donner les réponses à son élève (celui que l’on accompagne) pour lui permettre d’avoir une bonne note ou faire une impression positive auprès du professeur, est-ce utile ?

    Chacun à son opinion sur le sujet.

    Pour ma part, il m’arrive quelquefois - hors temps d’évaluation - de souffler les réponses à des élèves particulièrement effacés en classe pour leur donner un peu d’assurance.

    La seconde étape étant de les inciter à lever la main spontanément sans me demander confirmation.

    Certains se sont lancés, d’autres non. Peur de se tromper sans doute…

    Un jour, un enfant que j’accompagnais et qui n’avait pas franchi le cap de la première étape me demande si sa réponse est correcte, avant de lever la main. Je suis surpris et heureux en même temps. Je lui répond « je ne sais pas. Essaye, tu verras bien. »

    Sa réponse était bonne. La professeur le félicite.

    Et l’enfant, arborant un large sourire, me dit, sur un ton affirmatif « Tu savais qu’elle était bonne ma réponse ! »

    Je lui souris poliment sans rien dire.

    Non, je ne le savais pas.

     

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